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La fraude visant les propriétaires

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Les loueurs particuliers sont aussi la cible des cybercriminels

Si la fraude visant les locataires est connue et largement médiatisée, celle visant les annonceurs ne fait l’objet d’aucune publicité. En effet, ces fraudes sont très discrètes et beaucoup plus sournoises. Souvent, le loueur ne sait pas qu’il a fait l’objet d’une arnaque ou n’est pas capable de faire le lien avec une discussion qu’il a eu dans le passé avec un pseudo-locataire.

Ce type de fraude, doit faire l’objet d’une grande vigilance de la part des utilisateurs et des plates-formes. Nous faisons le point sur les principaux modes opératoires utilisés par les cybercriminels et les façons de les prévenir.

Modes opératoires et moyens de prévention

Piratage du compte de la plate-forme ou du compte e-mail

Le mode opératoire :

  • Le cybercriminel contacte le propriétaire sur un site de location de vacances

  • Il obtient son adresse e-mail sous différents prétextes

  • Il envoie au propriétaire un e-mail de « phishing » qui contient un lien pointant vers un site frauduleux imitant celui de la plate-forme de location ou celui de l’opérateur internet.

  • Le propriétaire se rend sur le site et saisit ses données de connexion.

  • Le cybercriminel a alors accès au compte du propriétaire et peut intercepter les communications avec les locataires en vue de détourner les loyers.

Comment prévenir ce type d’arnaques :

  • Utiliser une plate-forme avec « messagerie sécurisée » afin d’empêcher les contacts frauduleux initiaux

  • Information du propriétaire : ne jamais renvoyer un contrat signé sans avoir reçu le paiement

  • Choisir une plate-forme proposant des fonctionnalités anti-piratage

  • Savoir détecter les e-mails et sites de phishing. Le site Arnaques-location-vacances.com propose un tutoriel et un test de connaissances sur le sujet.

Outils de sécurité

Un certain nombre de plates-formes (dont MediaVacances.com) intègrent des outils anti-piratage particulièrement puissants qui rendent l’accès frauduleux au compte très difficile, voire impossible.

Usurpation d’identité et copie frauduleuse d’une annonce

Le mode opératoire :

  • Le cybercriminel contacte le propriétaire sur un site de location de vacances.

  • Il demande pour des « raisons de sécurité » une copie de la pièce d’identité et de l’acte de propriété du loueur.

  • Il va ensuite créer une annonce identique sur un autre site de locations saisonnières et utilisera les documents récupérés précédemment pour échapper aux services anti-fraudes.

  • Le cybercriminel utilisera parfois la pièce d’identité pour obtenir une carte bancaire prépayée au nom du loueur légitime, dotée d’un IBAN français, similaire à celui d’un véritable compte bancaire, qu’il transmettra à ses victimes pour le paiement des arrhes.

Moyens de prévention contre ce type de fraude :

  • Utiliser une plate-forme avec une « messagerie sécurisée » afin d’empêcher les contacts frauduleux initiaux.

  • Information du propriétaire : ne jamais envoyer d’acte de propriété ou de pièce d’identité. Le locataire n’a aucune raison de vous en faire la demande.

La fraude au remboursement

Cette fraude, souvent originaire d’Afrique de l’Ouest, est ancienne et passablement éculée, mais ressurgit de façon sporadique.

Le mode opératoire :

  • Un candidat locataire contacte un loueur particulier sur un site de location de vacances, en indiquant souhaiter louer l’hébergement une longue période afin d’augmenter les sommes détournées.

  • Il lui adresse un chèque d’un montant très supérieur à celui du loyer demandé puis indique « avoir fait une erreur ». Il lui demande alors de le rembourser de la différence par virement « quand le chèque aura été crédité ».

  • Le chèque est crédité sur le compte et le loueur rembourse le locataire de la différence.

  • Quelques jours plus tard, lorsque le chèque du locataire est traité dans le cadre des échanges interbancaires, la banque s’aperçoit qu’il est volé, falsifié ou sans provision.

  • La banque débite alors le montant du chèque sur le compte du loueur, qui aura donc perdu la somme remboursée.

Cette fraude revient actuellement sous une forme plus moderne : le fraudeur indique au loueur, preuves à l’appui, avoir réglé le loyer par une société de transfert d’argent international (Western Union ou autre), avec les « frais de traitement du paiement » en sus (en général assez élevés) pour lesquels il demande un remboursement par virement. Bien sûr, les preuves sont factices, le fraudeur n’a rien payé et tout remboursement est perdu.

Moyens de prévention :

  • Utiliser une plate-forme avec une « messagerie sécurisée » afin d’empêcher les contacts frauduleux initiaux.

  • Ne jamais rembourser un locataire qui a payé par chèque sans avoir la garantie de la banque que le paiement a été définitivement crédité sur le compte.

  • Ne jamais accepter un paiement par un société de transfert d’argent international (Western Union, etc.)

Obtention du RIB et demande de virement

Mode opératoire :

  • Le fraudeur se fait passer pour un candidat locataire et prétend vouloir louer un bien. Il demande au loueur un RIB et un contrat signé.

  • Le RIB et la signature du contrat lui permettent d’envoyer à l’agence bancaire des autorisations de prélèvement ou des demandes de virement frauduleuses.

Comment prévenir ces arnaques :

  • Utiliser une plate-forme avec « messagerie sécurisée » afin d’empêcher les contacts frauduleux initiaux

  • Ne jamais renvoyer un contrat signé sans avoir obtenu le paiement des arrhes

  • Demander à la banque un contre-appel systématique en cas de demande de virement ou de prélèvement automatique

  • Utiliser les services de « paiement sécurisé » des plates-formes.

Chargeback ou rétrofacturation

Cette fraude ne concerne que les paiements par carte bancaire. Il s’agit donc principalement des paiements via les services de paiement en ligne des plates-formes.

Cette fraude est exceptionnelle en France, les banques étant particulièrement frileuses pour rembourser les porteurs. Néanmoins, elle est fréquente sur des cartes américaines ou des pays d’Europe du nord.

Outre la perte du loyer, la plate-forme de location de vacances puis l’annonceur se voient facturés des frais de dossier relativement élevés si le chargeback est confirmé. Une fraude par chargeback peut donc couter plus cher que la simple perte de loyer.

Le mode opératoire :

  • Le locataire paye par carte bancaire et occupe l’hébergement comme convenu.

  • A son retour, il demande et obtient de sa banque une annulation de la transaction pour l’un des motifs suivants : a) utilisation prétendue frauduleuse de sa carte, b) service inexistant ou non conforme à ce qui était prévu.

  • La banque du porteur rejette alors le paiement et débite la plate-forme du montant préalablement payé. Celle-ci débite à son tour le compte de l’annonceur.

  • Afin d’obtenir le rejet du chargeback un dossier doit alors être monté pour obtenir la ré-acceptation du paiement par la banque.

Moyens de prévention :

  • Garder une preuve de la jouissance du bien par le locataire (échanges de SMS ou d’e-mails par exemple)

  • Utiliser une plate-forme qui gère la procédure de contestation en cas de chargeback

Quel est le risque de chargeback ?

Le pourcentage de transaction faisant l’objet de chargeback n’est pas connu en France. On peut seulement faire une estimation très approximative.

Il est de 0,6% environ aux USA, six cas pour mille, tous secteurs confondus, 0,5% dans le secteur du voyage (cinq cas pour mille).

Ce ratio concerne tous les chargebacks, y compris ceux qui sont légitimes (marchandise non livrée, dépôt de bilan du marchand, etc.). On peut estimer que le chargeback frauduleux représente trois cas sur mille.

Il est sans sans doute inférieur à un cas sur mille en France.

Le risque est donc très faible s’agissant de la location de vacances avec une carte de paiement d’une banque française.

Le chargeback sur MediaVacances.com

Si comme sur la plupart des plates-formes, le coût du chargeback est contractuellement à la charge du loueur, MediaVacances.com estime que ce dernier n’a pas, en règle générale, les compétences pour gérer la procédure de contestation, qui implique de solides connaissances légales. La plate-forme gère donc systématiquement cette procédure pour les propriétaires.